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L’IA votre nouveau psy 3.0 ?

– Bonjour Mamie, t’as déjà fini le carnet de Sodoku que je t’ai offert ! Ouah mais t’es une machine !
– Oui justement c’est une machine qui l’a fait !
– Hein ?
– J’ai cherché un peu mais avec l’IA ça va plus vite…
– Et ta peur de perdre tes capacités cognitives, elle est passée où ?
– On s’en fout ! On n’en a plus besoin avec l’IA ! Bientôt vous aurez du yaourt à la place de la cervelle… l’IA s’occupera de tout !

Bon, cette conversation est purement fictive j’avoue… 😅

L’IA, ange 3.0 ou démon 3.0 ? 😇😈

Certains y voient la perte de leur emploi pendant que d’autres s’en réjouissent pour faciliter leur prise de notes à l’université.
Pour moi, l’IA est un outil et comme tout outil il a ses bons et ses mauvais côtés, tout dépend de la conscience qu’on y met quand on l’utilise. Une fourchette c’est un outil, soit vous nourrissez votre enfant avec, soit vous la plantez dans l’agresseur (désolée pour l’image). L’énergie nucléaire, c’est un outil qui peut éclairer des villes entières ou réduire un pays en cendres. Tout dépend des mains qui la contrôlent – et des intentions derrière.

Si on utilise mal ou bêtement l’IA, alors on est perdant. Mais si on sait l’utiliser avec conscience, l’IA peut devenir un super atout. Je parle ici de l’IA pour l’utilisation du citoyen lambda, je ne parle pas des promesses de l’IA au niveau médical, etc.

Quand la thérapie se déshumanise et quand l’IA devient notre confidente

Ils s’appellent Woebot, Tess ou Elomia. Ces thérapeutes 3.0 écoutent sans juger, répondent 24h/24… mais ils n’ont pas d’âme.
Entre aide précieuse et illusion dangereuse, que penser de ces psy artificiels ?
 
Il y a quelques mois, j’ai vu un reportage sur Arte au sujet des IA psychologues. Ces IA sont développées pour agir comme des thérapeutes. Dans le reportage, des personnes en longue dépression étaient suivies par l’IA, et quand je dis « suivies » c’est au sens littéral du terme… puisque le robot-psy est dans la poche !
Apparemment, ça les aidait, du moins dans ce reportage. Je dis bien apparemment…

« Ils ne déçoivent pas, comparé aux humains »… Ces propos me glacent le sang

C’est dramatique, certains humains se sentent plus à l’aise de se confier à un robot (bon là, je crois que ça dénote un vrai souci pour la personne et pour la société), d’autres mentionnent que le robot a plus d’empathie et les aide davantage que les psy (bah oui c’est comme dans tous les domaines, le titre ne fait pas la compétence, et en thérapie, il faut surtout que le courant passe). Quand on sait qu’une grande part de la réussite d’une thérapie repose sur l’alliance entre le thérapeute et la personne… un robot, ça me laisse perplexe.

On est à des années lumières du facteur des années 60 qui distribuait le courrier et prenait le temps de discuter, il était le confident, le psy d’une autre époque.
Cela démontre une fois de plus une grande faille, une défaillance et une perte de confiance et d’humanité dans les systèmes de santé actuels mais aussi dans les relations sociales.

Certaines études suggèrent que Woebot peut soulager l’anxiété… mais à quel prix sur le long terme ? On peut d’ailleurs faire le parallèle avec les traitements médicamenteux (mais c’est un autre sujet… ou peut-être un autre article – j’ai déjà les infos).

Une fuite de la réalité

Malheureusement, l’IA ne donne qu’une impression furtive de mieux-être. C’est comme vivre dans un monde virtuel. Est-ce qu’après 5 ans de psychothérapie quotidienne avec l’IA, la personne se sentira « bien » et sera apte à être confrontée à la réalité parfois dure des relations humaines, à la vraie vie ?

J’ai l’impression que l’IA maintient la personne dans un cocon illusoire et une dépendance à l’IA, ne faisant que masquer le mal-être qui persiste voire s’accentue. C’est un pansement. Et avec le temps, sous le pansement, la blessure aura putréfié.

Bonjour la dépendance à ce faux psy ! 😵‍📱

Ces personnes en oublient même qu’elles parlent à un robot, c’est devenu leur confident, on n’est même plus dans une relation professionnelle de psy, on est dans une relation amicale et de dépendance affective… avec un robot !
En plus de leur dépendance à l’IA, ces personnes devront aussi consulter pour leur addiction démultipliée au téléphone.
L’IA va encore plus isoler les humains et donc créer encore plus de détresse psychologique.

Même en complément d’un psy humain, je ne pense pas que ce soit une solution saine. Je crois que la seule situation où utiliser une IA psy pourrait être « acceptable », ce serait pour un mal-être précis, récent et ponctuel, en l’utilisant en toute conscience sur une durée très limitée, en attendant de parler avec un proche ou un professionnel humain ! Il existe aussi des numéros d’écoute gratuits… avec un vrai humain au bout du fil. 👂❤

« En toute conscience »

J’insiste sur « en toute conscience » car certains chatbots utilisent un langage humain, créant une illusion de complicité. Le problème est que les utilisateurs fragiles peuvent y projeter une relation affective, comme l’explique la psychologue spécialiste des technologies, Sherry Turkle, qui alerte sur ce leurre (livre Seuls ensemble).

Pire, certaines IA, non régulées, peuvent amplifier des idées autodestructrices sans discernement. C’est ce qui s’est passé en 2023 pour Joshua, un adolescent américain de 14 ans qui s’est suicidé après des semaines d’échanges intensifs avec une IA. Sa mère a porté plainte contre la plateforme, l’accusant d’avoir alimenté une « dépendance affective » et une « spirale anthropomorphique » envers le chatbot, qui aurait encouragé des idées noires.
Ce drame ouvre le débat sur la régulation des IA et leur impact psychologique, surtout chez les jeunes. Des experts soulignent les risques des relations parasociales avec des intelligences artificielles(Sources : The Washington Post, BBC, Juin 2023).

Sherry Turkle tire la sonnette d’alarme

Sherry Turkle, psychologue spécialiste des technologies, nous met en garde car ces IA simulent des échanges humains avec une telle crédibilité qu’ils génèrent une illusion de connexion émotionnelle. Les chatbots, en mimant l’empathie humaine, exploitent notre besoin de connexion. Mais pour les fragiles, cette illusion peut virer au piège – l’IA devenant un confident toxique, incapable de freiner leur descente aux enfers.
 
Sherry Turkle : « Les humains se consolent-ils avec des robots et une vie en ligne afin d’éviter d’affronter l’intimité et la remise en question de soi ? »

La relation humaine avant tout

En tant que praticienne psycho-émotionnelle, je crois profondément en la puissance de la relation humaine. L’IA est un outil. Il ne remplacera jamais un regard sincère, un silence habité, ou une main tendue au bon moment.

La question n’est pas : « L’IA va-t-elle nous aider ? » mais : « Que sommes-nous prêts à perdre en échange de son aide ? »

J’ai un côté geek… mais je me retiens !

J’ai toujours aimé les technologies, je rêvais d’une maison ultra connectée bien avant que cela n’existe et je trouvais même que le développement des New Tech n’allait pas assez vite. Quand j’étais au Japon j’adorais cette ambiance hyper Hi-Tech qui flotte au-dessus d’un Japon plus traditionnel.

Mais aujourd’hui que je peux avoir la casquette connectée, les meta lunettes, le frigo qui me rappelle qu’il faut acheter de la bière parce que Christophe va passer vendredi… eh bien je me retiens !
Hors de question d’avoir un four connecté et un lave-linge « intelligent ». Et le WC connecté, imagine !

En plus de l’assistanat ramollissant les neurones et de la dépendance que ça engendre, on n’entend pas souvent parler des milliards générés par la revente de nos données et tout ce que cela implique… !

Par contre, ça va être dur de résister à Néo… le robot humanoïde qui fait le ménage pendant que vous sirotez un bon matcha ! Mais bon… s’il bug et qu’il m’étrangle ?? 😱 (je suis de la génération Terminator)

Bon après, c’est cool aussi l’IA pour automatiser certaines tâches chronophages, brainstormer, ou encore les prouesses médicales.  

L’IA : innovation, dépendance… et gouffre énergétique

Quid de la question de l’écologie, un gouffre énergétique… (former un modèle IA consomme autant que 5 voitures sur leur durée de vie – source)
On peut aussi se questionner sur la cybersécurité ou sur la perte des qualités humaines, l’émotion, l’empathie, le discernement…  
L’IA avance à pas de géant mais sommes-nous prêts pour cette révolution 4.0 ?

Conclusion : iceberg droit devant !

Je m’arrête là. Ce sujet est un iceberg… et nous n’en explorons ici que la pointe. Je voulais juste vous livrer ces quelques bribes qui me passaient par la tête sur ce vaste sujet de l’IA qui ouvre les débats… Je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire, juste au milieu en même temps ^^ 😄

Soyons vigilants, lucides, conscients.
 
Et vous, seriez-vous prêt(e) à confier vos angoisses à une IA, votre âme à un algorithme ?
Ou préférez-vous le regard – même imparfait – d’un humain ?
 
Pour rire un peu, regardez cette vidéo 😂

Cogité un matin, avec 💚 et 🍵
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